Le recrutement et la chimiothérapie.
Catherine JR.
Directeur de Filiale
« En Octobre dernier, j'ai été contactée par un chasseur que je ne connaissais pas. L'entretien téléphonique avec MRI fut constructif et nous échangeâmes directement sur nos visions de la fonction de Directeur de filiale.
Rapidement je fus convoquée à une journée d'assessment center après avoir effectué des heures de test sur internet, beaucoup plus complets et variés que ce que je croyais.
L'assessment center fut encore plus long mais stimulant. Je fis face et eu la satisfaction d'avoir l'impression de faire bouger les autres candidats.
Tout ceci peut paraitre d'une banalité rare mais ne l'était pas du tout pour moi. En effet, lors du premier coup de fil, je venais de subir une intervention et une première chimiothérapie. J'ai fait les tests sous le choc de la deuxième et ai eu la chance de passer les entretiens juste avant la troisième... en super forme donc !
Après l'assessment center, lorsque je compris que je faisais partie des 2 ou 3 derniers candidats et que j'allais devoir me rendre au siège à l'étranger pour rencontrer le management, j'ai estimé que je me devais de révéler mon état à mes interlocuteurs... Je venais d'apprendre qu'il me faudrait encore 3 chimios puis 25 séances de radiothérapie avant de surmonter cette horreur !
Je pris donc mon courage à deux mains et appelais le chasseur MRI, convaincue qu'il renoncerait vite à moi. Pas du tout, il me rassura, me dit que la maladie n'était pas une raison de discriminer et qu'il pensait que le management international penserait comme lui. Il me convainquit donc de les appeler.
J'étais très émue par cette réponse qui me redonnait du courage et en même temps très stressée de devoir rappeler moi-même ces personnes que je n'avais vues qu'une fois. Après quelques coups de fil infructueux, je tombais finalement sur celui qui aujourd'hui est mon boss...
Après un « blanc » au téléphone, il me dit que cela ne changeait rien pour eux. J'étais leur candidate et je le restais. Ils m'attendraient.
Ils m'ont donc attendue encore 3 longs mois et je dois dire que, sans eux, et sans cette nouvelle mission, je n'aurais sans doute pas eu le même courage pour surmonter cette succession de traitements. »
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